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La politique migratoire française


a un problème :


elle produit des sans-papiers.


C’est mécanique, plus les portes d’entrées légales se ferment pour les immigrés, plus les fenêtres (entrées illégales) s’ouvrent.

Plus les règles se durcissent, plus elles sont contournées.

En matière d’asile, aucun verrouillage d’aucune sorte n’est en mesure de dissuader quiconque ayant fui son pays de chercher ailleurs un refuge, quelles qu’en soient les raisons.

Les barrières ne font que pousser les exilés à affronter davantage de dangers.

Quand Bernard Cazeneuve promet aux Syriens le statut de réfugié, il oublie de rappeler qu’un visa de transit aéroportuaire leur a été imposé, alors que la guerre avait débuté, justement pour les empêcher de déposer une demande d’asile à l’occasion d’une escale à Paris.


Les voies légales étant fermées, les passages clandestins par la Méditerranée se multiplient, aux risques et périls de familles entières.

Poser le pied sur le sol français est déjà un exploit.

Pour celles et ceux qui y parviennent, tout reste à faire.


À l'issue de la procédure,

seul un demandeur d’asile sur cinq obtient gain de cause.

Les autres, déboutés, tombent dans l’illégalité.

Soit 30 à 40 000 personnes chaque année : objet de polémiques, ce nombre est incertain, les départs volontaires n’étant pas statistiquement répertoriés.



Extrait de l'article

Asile: en finir avec l’obsession des «fraudeurs»

MEDIAPART I 09 DÉCEMBRE 2014 | CARINE FOUTEAU