Bras armé de la politique anti-migratoire menée par les États européens, Frontex est méconnue du grand public.


C’est pourtant cette Agence qui hors de tout contrôle démocratique lance des opérations anti-immigrés·et déploie des forces armées aux frontières de l’Europe.

 

L’Europe en GUERRE

contre les migrants

(extraits)

 

Frontex est opérationnel depuis loctobre 2005.

Au fur et à mesure que le néo-libéralisme a renforcé son emprise sur l’économie et les institutions mondiales, la mise à distance, les doctrines et outils d’endiguement des plus pauvres ont pris une place de plus en plus importante.

Ainsi aux États-Unis, la construction du mur sur la frontière mexicaine a coïncidé avec l’imposition par les USA d’une politique de libéralisation sauvage de l’économie de son voisin méridional.

 

Le siège est en Pologne (Varsovie) et est administrée par un conseil composé d’un représentant de chacun des 21 chaque État membre de l’UE et de deux représentants de la Commission Européenne.

Depuis 2005, c’est un militaire qui est le directeur exécutif de Frontex.

Une telle nomination laisse entrevoir immédiatement l’idéologie qui a cours.

 

Quasiment hors du contrôle des élus européens, l’Agence se voit allouer un budget de plus en plus important, en 2009 près de 88 millions.

Compte tenu de la conformation géographique de l’Europe et de l’importance des frontières maritimes, c’est le budget alloué à la surveillance des mers qui est le plus important.

 

GUERRE TECHNOLOGIQUE AUX PERSONNES MIGRANTES

Si les moyens techniques propres de l’Agence sont limités, elle fonctionne grâce aux prêts de matériel militaire par les États membres.

Ainsi, en 2009 on recensait : 25 hélicoptères, 21 avions, 113 bateaux et plus de 475 unités d’équipement (radars, sondes, senseurs, caméras...).

Cependant dans un objectif d’autonomisation, il est prévu que FRONTEX acquiert son propre parc de matériel

 

Outre les fonds destinés aux opérations, l’Agence dispose d’un budget pour l’étude et l’élaboration de nouvelles technologies afin d’améliorer les performances en matière de contrôle et de surveillance.

Les exemples d’avancées technologiques sont nombreux: sondes de détection de CO2 et de battement cardiaques - des dispositifs déjà mis en œuvre à Calais ou encore au Pyrrhée par exemple –, caméras thermiques et infrarouges ainsi que radars capables de détecter le moindre mouvement sur la surface de l’eau à 10 kilomètres.

 

Dans le cadre de la lutte totale lancée par l’UE contre les personnes migrantes, Frontex subventionne un vaste projet d’utilisation de la biométrie. Le principe consiste en l’installation de portiques «ABC » (Automated Border Crossing) à terme dans tous les aéroports de l’espace Schengen, mais aussi à toutes ses entrées terrestres.

Ceci va de paire avec les nouveaux passeports biométriques européens qui seront obligatoires d’ici 2015.

Ces passeports seront équipés d’une puce qui contiendra les empreintes digitales ou l’empreinte de l’iris de l’œil, et le mode d’entrée des personnes classées selon qu’elles aient un visa, pas de visa, un visa européen ou non…

L’utilisation croissante de données personnelles, leur croisement permis par des ordinateurs interconnectés et de plus en plus puissants, a outre les dangers qu’ils font peser sur les libertés individuelles, des effets terribles sur les personnes migrantes qui n’hésitent plus à se mutiler pour échapper aux contrôles biométriques.

Des mutilations symboliques – changement de nom, de nationalité – dévastatrices pour l’identité même des personnes migrantes mais aussi mutilations physiques : les migrant·e·s brûlant l’extrémité de leurs doigts pour échapper aux fichages.

 

FRONTEX EST EN PASSE DE DEVENIR UNE ARMÉE

Non contente d’accentuer sur son propre territoire la chasse aux personnes migrantes, l’Europe a entamé une politique d’externalisation de ses frontières.

En forçant, par des pressions économiques et politiques, ses voisins du Sud à endosser les habits de grade frontière, l’Union Européenne essaie d’empêcher autant que possible les migrant·e·s d’approcher de son territoire.

Ainsi, on a vu des navires de guerre Frontex intervenir au large des côtes sénégalaises et arraisonné un navire rempli de candidat·e·s à l’ « eldorado » européen.

 

DÉTENTION DES MIGRANT·E·S

dans des conditions inhumaines, viols, assassinats, tortures, ... C’est le règne de la sous-traitance des sales besognes qui se poursuit...

Frontex sera un jour une armée européenne de lutte contre l’étranger.

Dans chaque pays européen, des citoyen·ne·s, des chercheur·euse·s, des militant·e·s s’organisent cherchent luttent contre les politiques profondément xénophobes qui ont cours en Europe.

 

LUCAS MIGLIASSO

PRÉSIDENT DE LA FASTI – PARIS

 

Lien avec le document complet :

http://www.fasti.org/images/stories/dossiers_fasti/brochure_enfermement_fasti_frontex.pdf

 

 

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